Transcription
Des agents de sécurité recrutés parmi les retraités.
Des tickets de métro vendus le double du prix habituel.
Des étudiants délogés de leur chambre.
Aujourd’hui, nous allons parler des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Learn French with News.
Vous le savez certainement, les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques auront lieu à Paris cet été. Dans cette vidéo, nous allons voir ensemble six polémiques autour de l’organisation de ces jeux.
Comme d’habitude, vous pouvez télécharger la fiche qui reprend tout le vocabulaire en français que nous allons voir dans cette vidéo.
Pour cela, il vous suffit de cliquer sur le lien dans la description.
Ces derniers mois, il y a eu en effet différentes polémiques dans les médias ou sur les réseaux sociaux autour de ces Jeux Olympiques et de leur organisation.
La première polémique concerne le prix des tickets de métro.
Habituellement, le prix d’un ticket de métro pour un voyage dans Paris est de 2,15 €.
Si vous achetez un carnet de 10, le prix à l’unité baisse même à 1,70 €.
Mais ne vous attendez pas à cela si vous venez à Paris pour les Jeux Olympiques.
Du 20 juillet au 8 septembre 2024, le prix d’un ticket va passer à 4 €.
Cela représente une augmentation de 86%, ce qui est assez énorme.
Le carnet de 10 tickets va quant à lui passer de 17 € à 32 €.
J’ai parlé des tickets de métro, mais cela vaut naturellement pour tous les transports en commun, donc également les bus et les tramways.
La région Île-de-France, qui gère les transports en commun, a justifié cette augmentation de prix en disant que l’offre de transport allait également augmenter de 15%.
Vous vous en doutez, cela a fait énormément parler dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Deuxième polémique, elle concerne l’affiche officielle de ces Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Début mars 2024, l’affiche officielle a été dévoilée et elle n’a pas plu à tout le monde.
Elle a particulièrement déplu à certaines personnalités politiques de la droite et de l’extrême droite française.
Deux raisons principales.
Premièrement, la disparition de la croix qui surplombe le dôme de l’hôtel des Invalides.
Les Invalides, c’est un bâtiment à Paris où il y a notamment le tombeau de Napoléon.
Donc, au-dessus de ce bâtiment, habituellement, il y a une croix et cette croix a été effacée par le dessinateur qui a fait l’affiche des Jeux Olympiques.
Un deuxième élément a dérangé certaines personnes, c’est le fait qu’il n’y ait pas de drapeau français représenté sur cette affiche.
Je vous le disais, des personnalités de la droite et de l’extrême droite se sont insurgées.
Ça signifie qu’elles n’étaient pas contentes et qu’elles ont pris la parole pour le dire.
Selon elles, le dessinateur, la personne qui a dessiné l’affiche, a voulu effacer toute trace liée à la chrétienté et à l’identité française.
La chrétienté, c’est le fait d’appartenir à la religion chrétienne.
Le dessinateur s’est défendu en parlant d’une vision artistique et en disant qu’il ne voulait pas spécialement représenter la réalité telle qu’elle est.
Telle qu’elle est, ça signifie de manière conforme, de manière identique.
Le comité d’organisation des Jeux Olympiques l’a défendu, donc il a pris sa défense, en parlant d’une interprétation artistique joyeuse et légère d’une ville-stade réinventée.
Il parle d’une ville-stade réinventée parce que la ville a été un peu modifiée pour pouvoir accueillir les différentes épreuves sportives.
Troisième polémique, et celle-ci, elle dure déjà depuis quelques mois, elle concerne les étudiants qui vont être délogés de leurs habitations, donc de leur chambre étudiante.
Pendant les Jeux Olympiques, des étudiants qui occupent habituellement des chambres de l’État, donc des logements qui sont gérés par l’État, vont être contraints de partir.
Ils vont être obligés de quitter leur logement, en tout cas pendant la période de ces Jeux Olympiques.
En effet, les logements d’un peu plus de 2 000 étudiants vont être réquisitionnés, donc ils vont être repris par l’État à partir du 30 juin 2024.
L’état veut utiliser ces chambres pour loger des personnes en charge de l’organisation et de la sécurité.
Ces chambres, elles vont notamment être réquisitionnées pour loger des pompiers, des soignants, des secouristes ou encore des agents de sécurité.
Cette décision, elle a vraiment suscité énormément de polémiques, je vous le disais. Et l’été dernier, un syndicat a même lancé une procédure judiciaire contre la réquisition de ces logements, pour que ce soit annulé et que les étudiants puissent garder leur logement.
En effet, le syndicat souhaitait que seuls les logements vacants au 1ᵉʳ juillet puissent être loués aux organisateurs des Jeux Olympiques. Des logements vacants, ça signifie des logements sans habitants, des logements vides.
Car en effet, chaque année, pour l’été, certains étudiants rentrent chez leurs parents et donc ces étudiants, ils vont mettre un terme à leur bail de location.
Cette solution, naturellement, aurait permis de ne pas forcer les étudiants qui voulaient rester à partir et à être relogés.
Une décision a cependant été rendue et elle dit que l’État a totalement le droit de faire ça, de mettre un terme au contrat de location de ces étudiants au 30 juin.
Donc, c’est en effet ce qui va se passer.
Mais en contrepartie, l’État, le gouvernement, doit les reloger.
Ils vont également recevoir 100 € de compensation et 2 places pour assister à des épreuves.
La quatrième polémique concerne la recherche de bénévoles.
En France, c’est très courant de faire appel à des bénévoles pour des événements, par exemple des concerts, des festivals, des événements sportifs comme des marathons, par exemple, ou des courses cyclistes.
Malgré tout, l’offre qui a été publiée par les organisateurs des Jeux Olympiques afin de recruter plus de 45 000 bénévoles a fait tiquer beaucoup de monde.
Faire tiquer, ça signifie un peu déranger certaines personnes ayant vu une offre d’emploi déguisée.
En effet, ça aurait été une opportunité de proposer des emplois temporaires à des personnes qui en avaient besoin.
Et surtout, mis en parallèle au prix assez excessif des places pour assister aux épreuves, ça a vraiment dérangé pas mal de gens.
En plus d’être considérée comme une offre d’emploi un peu déguisée, ce sont les conditions de travail qui ont également fait beaucoup vous parler sur les réseaux sociaux et dans les médias.
C’est du bénévolat, donc naturellement, ils ne sont pas rémunérés, mais ces bénévoles, ces volontaires, ne sont pas non plus logés.
C’est à eux de trouver un logement par leur propre moyen.
Et vous vous en doutez, pendant la période des Jeux Olympiques, les prix des chambres d’hôtels ou des Airbnb ont explosé, ont augmenté.
Ils doivent se loger à leurs frais, donc avec de l’argent de leur poche, s’ils ne viennent pas de régions parisiennes.
Ensuite, ces bénévoles qui ne sont pas rémunérés ne vont pas non plus être défrayés ou indemnisés.
Quand on dit qu’ils ne sont pas défrayés ou indemnisés, ça signifie que pour venir jusqu’à Paris, si elles habitent, par exemple, à Lyon ou à Bordeaux, c’est à eux de payer de leur poche, donc à leurs frais, leur ticket de train pour venir ou l’essence qu’ils vont mettre dans leur voiture.
Ces bénévoles n’auront pas non plus de place offerte pour assister à des épreuves. Généralement, quand on est bénévole ou volontaire sur, par exemple, un festival, on travaille seulement quelques heures et ensuite, on peut bénéficier gratuitement d’un accès au concert.
En plus de ça, aucune des missions de ces bénévoles ne se déroule directement sur les sites sur lesquels ont lieu les épreuves.
Ensuite, il est imposé d’être présent au moins pendant 10 jours.
Donc c’est vrai que c’est quand même un gros engagement.
Dans l’offre, il était également précisé que la durée des missions pouvait aller jusqu’à 10 heures par jour, 48 heures par semaine et jusqu’à six jours par semaine.
Il faut savoir qu’en France, c’est la semaine des 35 heures et énormément de Français sont attachés à cela. Donc c’est vrai qu’ici, à nouveau, ça fait un peu ticket.
On parle de semaine de 48 heures, en plus pas rémunérés, donc ça a choqué pas mal de gens.
Mais à quoi auront droit ces bénévoles ?
Ils auront droit à des tickets de transport en commun pour se rendre sur le lieu de leur mission et pour rentrer chez eux le soir, mais bien sûr dans une zone restreinte dans Paris ou en région parisienne.
Ensuite, ils auront également droit à un repas par jour.
Et enfin, ils pourront également conserver la tenue qui leur sera donnée par les organisateurs pour effectuer leur mission. Sur les réseaux sociaux, il y a eu beaucoup de moqueries.
Certaines personnes ont même cru à une fake news, mais c’est bien réel.
Et malgré tout cela, il y a eu plus de 300 000 candidatures pour être volontaires dans le cadre de ces Jeux Olympiques et paralympiques.
Je vous rappelle que les organisateurs recherchaient 45 000 bénévoles.
Polémique suivante qui est assez amusante, qui, à nouveau, a pas mal fait parler sur les réseaux sociaux et qui a fait sourire beaucoup de monde.
Les organisateurs étaient en peine pour recruter des agents de sécurité. Ils avaient des difficultés à recruter des agents de sécurité. Ils ont donc lancé une campagne auprès d’un public assez particulier, une campagne de recrutement pour embaucher des personnes.
Cette campagne, elle visait les retraités, donc des personnes assez âgées qui ont plus de 65 ans, on va dire. Cette campagne, elle a été lancée en février 2024. Au moment où elle a été lancé, les organisateurs cherchaient encore plus de 7 000 agents de sécurité, donc il y avait plus de 7 000 postes à pourvoir.
Naturellement, ça a beaucoup étonné et fait sourire, comme je vous le disais. Et sur les réseaux sociaux, on a pu lire énormément de choses, et notamment que les organisateurs étaient tellement désespérés de ne pas réussir à recruter, que personne ne voulait travailler pour ces Jeux Olympiques, qu’ils étaient obligés de faire cela et de chercher parmi les personnes retraitées des agents de sécurité.
Sixième polémique, je vous en parlais rapidement un peu plus tôt, c’est le prix des places.
Le gouvernement français avait annoncé des Jeux Olympiques abordables, accessibles pour tout le monde.
Pourtant, les Français et les personnes qui ont voulu acheter des tickets ont rapidement déchanté en voyant le prix de ces derniers.
Déchanter, on utilise ce mot pour dire: On pensait que quelque chose allait être bien et en fait, ce n’est pas du tout bien.
En effet, les prix des tickets ont rapidement été inaccessibles pour une bonne partie de la population, alors que les Jeux Olympiques sont censés être un événement populaire.
Pour pouvoir acheter des tickets, il fallait s’inscrire sur un site internet et ensuite, on pouvait être tiré au sort.
Une fois qu’on a été tiré au sort, on avait un certain délai, 48 heures, pour pouvoir acheter des tickets.
Et en réalité, évidemment, ce qui s’est passé, c’est que des tickets bon marchés ont été mis en vente, mais ces derniers sont partis en un jour. Donc, ce sont les personnes qui avaient été tirés au sort en premier, qui ont pu en bénéficier.
Et rapidement, les prix des tickets se sont enflammés.
Par exemple, dès le deuxième jour, le prix des billets les moins chers pour assister à la cérémonie d’ouverture était affiché à 1 600 €.
Et des places pour aller voir, par exemple, de l’escrime ou du judo, dès le deuxième jour, elles étaient à 250 €, ce qui est énorme.
Dans les jours qui ont suivi, on a pu voir des billets affichés à 690 € ou même à 980 € pour assister à des demi-finales dans des disciplines comme l’athlétisme.
Même des athlètes se sont insurgés, donc ont pris la parole pour afficher leur mécontentement sur les réseaux sociaux.
C’est notamment le cas d’une judokate française qui s’appelle Amandine Buchard et qui est médaillée de bronze lors de précédents jeux.
Elle a écrit sur Twitter: Jeux Olympiques accessibles pour tous, vous aviez dit. En fait, il faut faire des crédits à la banque pour que les familles et proches puissent avoir la chance de venir nous voir.
Enfin, du moins si d’ici là, il reste des billets.
Quand on est dégoûté, c’est qu’une situation ne nous convient pas, qu’on est dépité.
Le champion de France 2023 de Cross-country a également pris la parole en disant : comment peut-on mettre des tarifs aussi élevés pour notre sport ?
Et à l’étranger également, par exemple, la Belge Nafissatou Thiam, qui est double championne olympique d’heptathlon, a dit qu’elle n’était même pas sûre que sa famille puisse venir la voir au vu des prix exorbitants des billets.
Les organisateurs et le gouvernement français se sont défendus sur cette question.
Et d’ailleurs, des médias ont fait la comparaison avec les prix de billets d’édition précédente. Et malgré tout, il semble que les tarifs qui sont pratiqués pour ces Jeux Olympiques 2024 à Paris soient sensiblement similaires aux prix pour assister aux épreuves lors de précédentes éditions.
Sensiblement similaire, ça veut dire que c’est quasiment les mêmes tarifs.
Bref, à part pour certains jeux comme c’était le cas à Rio où les prix étaient beaucoup moins chers.
Voilà, cette vidéo est terminée.
Si vous avez entendu parler d’autres histoires liées à ces Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris ou d’autres un peu polémique, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires.
N’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement la fiche qui va vous permettre de réviser tous les mots que nous avons vus aujourd’hui.
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