Dans cette vidéo, nous allons voir des mots et des expressions d’argot très utilisés en France en 2021. L’argot est très utilisé par les français, apprendre et surtout connaitre les mots et les expressions d’argot est très utile pour mieux comprendre et apprendre le français.
Transcript de la vidéo
Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, nous allons voir ensemble des mots et des expressions d’argot particulièrement à la mode en ce moment, particulièrement populaire en 2021.
Tous les mots, toutes les expressions en argot que nous allons voir ne sont pas forcément nouvelles. Il y en a qu’on utilise depuis plusieurs années, mais ce sont les mots et les expressions qui sont beaucoup utilisés en ce moment.
Si vous êtes nouveau ou nouvelle, je suis Elisabeth. Sur ma chaîne, je vous propose des vidéos avec un français parlé au quotidien, un français authentique qu’on ne trouve pas forcément dans les livres.
Commençons tout de suite. Un bail ou avoir un bail. Le mot bail, il veut dire de nombreuses choses. Il s’utilise dans de nombreux contextes.
Ça peut vouloir dire une histoire. J’ai un bail avec quelqu’un, j’ai une histoire. Un projet ou encore un début de relation amoureuse. Je vais vous donner des mises en contexte, ce sera beaucoup plus clair pour vous. « Alors vous me racontez un peu les bails ? Qu’est-ce qu’il s’est passé pendant mes vacances. Qu’est-ce que j’ai manqué ? »
Ici vous voyez, c’est vraiment un synonyme d’histoire. Quelles sont les petites histoires que j’ai manqué pendant mes vacances. Voici une autre mise en contexte.
« Quoi ? Tu as un bail avec Thibault ? Mais je pensais qu’il ne te plaisait pas ! » Ici, on n’est plus dans le contexte amoureux. J’ai un bail avec quelqu’un, on se drague, on se cherche un peu.
Et enfin, voici un dernier exemple plutôt professionnel. « J’ai un bail avec Céline Dion. On va sortir une chanson ensemble. »
Un charo. Alors, l’expression charo, ça vient du mot charognard. C’est un animal, je ne sais pas si vous le connaissez, mais c’est un animal qui ne tue pas lui même.
Les animaux qu’il veut manger, mais il va manger le cadavre d’animaux déjà morts de faim, c’est un charognard. En argot, on parle d’un charo pour parler d’un garçon qui se comporte avec les filles comme s’il était affamé, comme s’il était mort de faim. Il va voir plein de filles, il drague toutes les femmes plutôt que de se concentrer sur une seule. Il va vers toutes les filles.
On peut aussi dire une charo pour une femme, mais c’est vraiment très peu utilisé.
En général, on l’utilise pour parler d’un homme. Voici quelques exemples. Pierre est vraiment un gros charo. Il a déjà embrassé trois filles du bureau, méfie-toi. T’es vraiment un charo, je pensais que j’étais la seule et tu n’arrêtes pas de liker des photos de filles en maillot de bain sur Instagram.
Un boloss. Un boloss, c’est le synonyme d’un autre mot d’argot que peut-être vous connaissez : un naze. Mais l’expression est un peu moins à la mode.
L’expression qu’on utilise vraiment aujourd’hui, c’est un boloss. On l’utilise pour parler de quelqu’un qui est nul. Quelqu’un qui craint. Soit on peut dire de quelqu’un que c’est un boloss tout le temps, soit un peu utiliser l’expression pour dire à quelqu’un qui a juste fait quelque chose de nul ou de maladroit, on peut lui dire « ah t’es un boloss » juste par rapport à une situation.
Voici deux mises en contexte pour que vous compreniez bien. « Mon copain a encore manqué mon anniversaire, quel boloss ! »
« Sarah est vraiment une boloss, elle veut tout le temps mettre des talons alors qu’elle ne sait pas marcher avec, elle tombe à chaque fois. »
Un gadjo et une gadji. Gadjo c’est tout simplement un synonyme de garçon et une gadji c’est tout simplement un synonyme de fille.
À l’origine, ces mots sont utilisés dans la communauté des gens du voyage, des gitans, pour parler des garçons et des filles qui ne font pas partie de leur communauté. En argot, comme je vous disais, on utilise tout simplement pour dire un garçon ou une fille.
On l’entend beaucoup en ce moment dans des chansons de rap ou de RnB en français. Voici deux mises en contexte.
« Le gadjo là-bas n’arrête pas de me regarder, je ne sais pas quel est son problème. »
« Je suis en train de bronzer à la plage avec mes gadjis. On passe une super après-midi entre copines. »
La hess. La hess en argot, ça signifie la misère. On est vraiment dans une situation compliquée, une situation difficile.
« C’est la hess, je n’ai même pas de quoi me payer un kebab. » « C’est vraiment la hess. Je me suis tordu la cheville alors que j’ai une compétition sportive demain. »
Un crush ou avoir un crush, c’est un mot qui vient de l’anglais, mais qu’on utilise beaucoup en français. Mon crush ou ton crush c’est la personne qu’on aime bien. On ressent quelque chose pour cette personne. On a une attirance, on a un petit coup de cœur. On a flashé sur quelqu’un.
C’est une autre expression d’argot. Quand on flash sur quelqu’un, on a un coup de cœur, on a une attirance. Dans un langage un peu plus ancien donc c’est plutôt les personnes âgées qui vont dire ça, on peut dire qu’on a le béguin pour quelqu’un. Mais cette expression n’est plus beaucoup employée de nos jours. On peut dire mon crush, ton crush, son crush, vraiment pour parler de la personne en question. Thomas est mon crush, par exemple.
Mais on peut aussi dire qu’on a un crush pour quelqu’un, pour dire qu’on ressent quelque chose pour quelqu’un. Généralement, on l’utilise vraiment quand on n’est pas encore avec la personne, c’est vraiment on l’a « repérée ».
Voici des mises en contexte. « Nathan c’est mon crush depuis un an, mais je n’ose pas lui dire que je l’aime bien. Je n’ose pas lui dire que je ressens quelque chose pour lui parce que j’ai peur de briser notre amitié. »
Tout le monde sait que tu as un crush pour Sarah, tu as vu comme tu la regarde.
Askip. Askip, c’est tout simplement à ce qu’il paraît. À la base, c’est plutôt une expression qu’on utilise par écrit dans des textos en langage SMS, mais on l’utilise énormément à l’oral. À ce qu’il parait, il semblerait, apparemment. Voici deux exemples : « Askip Noah a un crush pour moi, je n’ai jamais remarqué, mais tout le monde me le dit. À ce qu’il paraît, il m’aime beaucoup. »
« Askip le prof de français est malade. J’ai entendu dire qu’il ne viendrait pas aujourd’hui. »
Une Go, ma go. C’est tout simplement un synonyme de fille, mais dans un contexte particulier. Pour dire ma copine, ma meuf où je suis en relation amoureuse avec cette personne. Si c’est ma go, c’est ma copine.
« Ta go ne vient pas avec toi aujourd’hui ? Vanessa n’était pas dispo ? »
« J’en ai vraiment marre de ma go. Je sens que ça ne va pas durer très longtemps. On va bientôt se séparer. »
Y’a R. Ou juste R. Quand y’a R, c’est qu’il n’y a rien. On peut aussi juste dire R, la lettre R qui signifie rien.
Voici des mises en contexte, vous allez mieux comprendre. « J’ai regardé dans la boîte aux lettres, y’a R. On n’a pas reçu de courrier aujourd’hui, il n’y avait rien dans la boite aux lettres. Nous n’avons pas reçu de courrier. »
« Ce garçon sert a R. Il n’est ni beau, ni gentil, ni intelligent, ni sympa. Il ne sert à rien. » « Pourquoi tu me regardes comme ça? J’ai l’impression que ça ne va pas. Si ça va, y’a R je te dis. »
Être en PLS. La PLS c’est la position latérale de sécurité. Quand quelqu’un perd connaissance, tombe dans les pommes, on le met dans cette position. C’est une position où il sera en sécurité.
En argot, on utilise cette expression être en PLS pour dire qu’on est vraiment pas bien. On est vraiment dans le mal, on se sent vraiment très mal, donc ça peut être physiquement ou psychologiquement.
Voici deux mises en contexte.
« J’ai vraiment trop bu à la soirée hier. Je suis en PLS. J’ai une horrible gueule de bois. »
« Je viens de casser ma clé dans ma porte alors qu’il est 4 heures du matin. Je vais devoir appeler un serrurier qui va me prendre une fortune. Je suis vraiment en PLS, je n’en peux plus. »
J’ai pas ton time ou j’ai pas son time. Si quelqu’un vous dit « j’ai pas ton time », il veut vous dire « je n’ai pas le temps, je n’ai pas que ça à faire ». Par exemple, si quelqu’un me demande : « est-ce que tu peux aller à la poste pour moi, cet après midi ? » Je vais lui dire : « j’ai pas ton time. J’ai autre chose à faire. » Voici un autre exemple : « Estelle m’a raconté pendant trois heures sa dispute avec Noémie j’ai pas son time. Moi, je ne savais pas comment couper court à la conversation. »
Une tchouin. C’est une expression, c’est un mot qui est insultant. C’est une insulte, on va l’utiliser de nos jours en argot comme synonyme de prostituée. Par exemple, on pourrait dire : « tu as vu Vanessa à la soirée hier ? Elle était vraiment habillée comme une tchouin. Je ne sais pas ce qu’il lui a pris. »
Faire un prank ou pranker quelqu’un. À nouveau, c’est un mot qui vient de l’anglais et qu’on utilise énormément en ce moment en argot en France.
Un prank c’est une blague, un tour qu’on va jouer à quelqu’un. On va le piéger. On peut dire faire un prank ou pranker quelqu’un. Voici deux mises en contexte. « Marc m’a fait un prank. Il a mis du piment dans mon sandwich alors qu’il sait que je déteste ça. Il m’a piégé. Il voulait me faire une blague. »
« Mathieu a pranké un de nos collègues. Il lui a téléphoné en se faisant passer pour son propriétaire. Il lui a dit que tous les habitants de l’immeuble n’en pouvaient plus de lui, le détestaient. »
Balek. Balek, c’est le diminutif d’une expression très vulgaire en argot, qui est « je m’en bas les c***** »
Ça signifie je m’en fous, je m’en fiche, ça me passe par dessus la tête. Au moins le diminutif, l’expression qui est à la mode en ce moment, balek, est un peu moins vulgaire. Voici deux mises en contexte.
« Maria m’a dit qu’elle n’aimait pas ma robe de mariée, je m’en balek de son avis. »
« On s’en balek de savoir si c’est l’œuf ou la poule qui était là en premier ! »
Le seum, avoir le seum. On avait déjà vu cette expression dans une vidéo précédente mais elle est toujours très à la mode en ce moment. Quand on a le seum, c’est qu’on est vraiment dépité d’une situation, qu’on est blasé. On en a marre. « J’ai vraiment le seum. J’ai encore perdu mon téléphone portable. J’en ai marre. »
« On est reconfiné pour la troisième fois. J’ai vraiment le seum, c’est la fois de trop. Je n’en peux plus. »
Claqué au sol. Quand on dit que quelque chose ou quelqu’un est claqué au sol, cela signifie qu’il est vraiment nul.
« Il est claqué au sol ton style, tu ne vas pas sortir habillé comme ça. »
« Je ne comprends pas que tu aies un crush pour Sarah, elle est vraiment claqué au sol. »
« Le dernier son de Vianney est vraiment claqué au sol. Je trouve vraiment que cette musique n’est pas bonne. »
Ne pas calculer quelqu’un. On utilise toujours cette expression, en tout cas la plupart du temps, à la négative.
On ne dit pas « calculer quelqu’un », mais on va toujours dire « ne pas calculer quelqu’un ». Ça signifie ne pas lui accorder d’importance. Faire comme si cette personne n’existait pas, qu’elle était transparente. Je ne te calcule pas. Je fais comme si tu n’étais pas là. « Je n’ai pas calculé une seule fois Mario à la soirée, hier. J’espère qu’il s’en est rendu compte et qu’il va venir me voir. »
« Je n’ai pas calculé ma collègue de la journée, car on s’était disputées la veille. Je ne voulais pas remettre de l’huile sur le feu. Je préférais faire comme si elle n’était pas là. »
Ne pas donner l’heure à quelqu’un. À nouveau, on va utiliser cette expression à la forme négative. Au contraire, si je donne l’heure à quelqu’un ou quelqu’un me dit quelle heure est-il, je peux lui dire : il est 18 heures.
« Ne pas donner l’heure à quelqu’un », c’est en réalité un synonyme de « ne pas calculer quelqu’un ». Si je ne te donne pas l’heure, c’est que je fais comme si tu n’étais pas là. Je t’ignore. Moi, je ne donne pas l’heure à Kelly et elle, elle n’arrête pas de me critiquer, de parler de moi sur les réseaux sociaux. Qu’elle me laisse tranquille.
JPP. JPP comme askip, c’est un mot à l’origine qu’on utilise plus dans le langage écrit, dans le langage SMS.
Aujourd’hui, on le dit aussi beaucoup à l’oral. JPP. Ça veut dire je n’en peux plus. JPP, je n’en peux plus, c’est vraiment on en a marre. « JPP c’est la troisième fois cette semaine que je loupe mon bus. »
« JPP de mon mec. Il a encore oublié mon anniversaire. Je n’en peux plus de lui. »
Vivre sa meilleure vie. Si je dis que je vis ma meilleure vie ou que quelqu’un vit sa meilleure vie, c’est qu’il passe un moment particulièrement agréable.
Il kiffe ou je kiffe, pour utiliser une autre expression d’argot. On est très heureux du moment qu’on est en train de vivre. Le moment est très agréable. « Ça fait deux jours que je mange des chips en regardant Gossip Girl. Je vis ma meilleure vie. »
« Depuis que j’ai un jardin. Mon chien vit sa meilleure vie. Il peut sortir tout seul autant qu’il veut. »
Voilà, c’est fini pour aujourd’hui. J’espère que cette vidéo vous a plu. Si en ce moment, vous entendez d’autres mots d’argot, n’hésitez pas à les mettre en commentaire, c’est toujours intéressant de les partager à la communauté.
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