Transcription de la vidéo
Bonjour tout le monde. Aujourd’hui, nous allons parler de la Belgique. Plus prĂ©cisĂ©ment, du français de Belgique. Vous savez, il est 17h45 partout en Belgique.
Il y a quelques mois, j’avais dĂ©jĂ fait une vidĂ©o sur les diffĂ©rences entre le français de France et le français de Belgique. Vous aviez adorĂ© cette vidĂ©o. J’ai donc dĂ©cidĂ© d’en faire une autre oĂč je vais vous apprendre plus de mots, plus de diffĂ©rences entre ces deux Français.
Bien sûr, je vous ai préparé une fiche à télécharger avec tous ces mots, avec toutes ces différences entre le français de France et le français de Belgique. Pour télécharger cette fiche, il vous suffit de cliquer sur le lien dans la description de cette vidéo.
Une chose importante Ă savoir avant de commencer, c’est que si vous utilisez les mots du français de France en Belgique, on va trĂšs bien vous comprendre, mĂȘme si on peut utiliser d’autres mots. Par contre, l’inverse n’est pas vrai. Si vous utilisez des mots de français belges en France, on ne va pas forcĂ©ment vous comprendre.
C’est parti, commençons tout de suite avec la frigolite.
De la frigolite en Belgique, c’est ce qu’on appelle du polystyrĂšne en France. La frigolite ou le polystyrĂšne, c’est ce qu’on retrouve, par exemple, si vous achetez une tĂ©lĂ©vision, elle va ĂȘtre entourĂ©e de polystyrĂšne ou de frigolite pour la protĂ©ger.
Je viens d’acheter un nouveau frigo. Il Ă©tait entourĂ© de frigolite dans sa boĂźte.
DeuxiĂšme mot, une cloche. En Belgique, si je dis que j’ai une cloche, en France, ça signifie que j’ai une ampoule.
C’est une blessure qu’on a trĂšs souvent aux pieds ou parfois aux mains, si vous faites de l’escalade. J’ai marchĂ© pendant cinq heures, j’avais des cloches partout sur mes pieds.
Un bourgmestre en Belgique et un maire en France.
C’est la personne qui dirige une ville ou une commune. C’est la personne qui a Ă©tĂ© Ă©lue par les habitants de la ville pour la diriger. Le bourgmestre organise de nombreux Ă©vĂ©nements culturels dans sa ville pour attirer plus de touristes.
Une clinche. En France, on dira une poignĂ©e ou une poignĂ©e de porte. Une clinche, c’est ce que vous utilisez pour ouvrir une porte. La clinche de ma porte est cassĂ©e.
Je n’arrive pas Ă ouvrir la porte.
Des cheveux crollĂ©s en Belgique et en France, on dira des cheveux bouclĂ©s. Des cheveux crollĂ©s, c’est quand vous n’avez pas des cheveux lisses, ils forment des spirales. En Belgique, des cheveux collĂ©s et en France, des cheveux bouclĂ©s.
De la plasticine et de la pĂąte Ă modeler, en France.
La plasticine, c’est une pĂąte. Je crois que c’est un mĂ©lange de cire et d’huile. GĂ©nĂ©ralement, c’est colorĂ© et les enfants vont jouer avec. Ils vont faire des formes. Les enfants ont jouĂ© Ă la plasticine tout l’aprĂšs midi. Ils ont fait des escargots en plasticine.
Une taque de cuisson en Belgique et une plaque de cuisson en France. C’est l’endroit oĂč vous faites cuire pour faire Ă manger, pour cuisiner. J’ai allumĂ© la taque de cuisson pour faire bouillir l’eau des pĂątes.
Celui-ci, je le trouve beaucoup plus simple en Belgique.
Une tirette. En France, on appelle ça une fermeture Ă©clair. C’est un mĂ©canisme qu’on retrouve trĂšs souvent sur les vĂȘtements, sur les sacs Ă dos, sur les valises. Ăa permet de fermer.
J’ai cassĂ© la tirette de mon manteau en le fermant.
Un cumulet. Le cumulet, en Belgique, c’est ce qu’on va faire, trĂšs souvent Ă l’Ă©cole, au cours de sport, au cours de gym. Vous mettez votre tĂȘte entre vos mains et vous roulez vers l’avant. En France, on appelle ça une roulade. J’ai fait dix cumulets de suite aprĂšs j’avais la tĂȘte qui tournait.
Celui-ci, il est beaucoup plus logique en Belgique et je vais vous expliquer pourquoi.
C’est le verbe doubler. Doubler, dans ce contexte-ci, on l’utilise pour dire qu’on a ratĂ© une annĂ©e Ă l’Ă©cole et on doit refaire cette annĂ©e. J’ai ratĂ© ma troisiĂšme, je double.
Je vais Ă nouveau refaire cette annĂ©e Ă l’Ă©cole. En France, les Français disent « redoubler ». Je redouble ma troisiĂšme. Pourtant, ce n’est pas logique parce que normalement, si on regarde bien le mot « redoubler », ça voudrait dire que c’est une troisiĂšme fois.
On a dĂ©jĂ doublĂ© une fois et on redouble. Mais c’est le mot qu’utilisent les Français. En Belgique, « doubler », en France, « redoubler ».
Une farde. On reste dans l’univers de l’Ă©cole. Une farde, c’est l’endroit oĂč on met toutes ses feuilles avec ses notes de cours. J’ai oubliĂ© ma farde en classe. Je ne peux pas faire mes devoirs. En France, une farde s’appelle un classeur.
Une latte. Vous utilisez une latte en Belgique pour mesurer. Prends ta latte pour mesurer les cÎtés de ce triangle. En France, on appelle cet objet une rÚgle.
Un plumier. Un plumier, c’est l’Ă©tui dans lequel on va mettre ses crayons, ses stylos, sa colle, ses ciseaux pour aller Ă l’Ă©cole.
Un plumier.
En France, on va appeler ça une trousse, une trousse. Je n’ai pas de gomme dans mon plumier. Est-ce que tu peux me prĂȘter la tienne ?
Du sucre impalpable.
Impalpable, ça signifie qu’on ne peut pas le saisir. On ne peut pas le prendre dans nos mains. Le sucre impalpable, c’est du sucre blanc qui ressemble un peu Ă de la farine. En France, on dira du sucre glace.
J’ai mangĂ© mes fraises avec de la chantilly et avec du sucre impalpable.
Un Baxter. Parfois, quand on se fait hospitaliser, qu’on est Ă l’hĂŽpital, on nous met un Baxter dans le bras. On nous met une aiguille et c’est liĂ© Ă une poche avec, par exemple, un antibiotique dedans. Baxter, en rĂ©alitĂ©, c’est une marque, mais c’est le mot qu’on utilise presque toujours en Belgique. En France, on appelle ça une perfusion.
Mon oncle est Ă l’hĂŽpital. Il ne peut pas bouger de son lit parce qu’il a un Baxter.
Attention, celui-ci, il est trĂšs difficile Ă prononcer. C’est un cuistax. Un cuistax. En Belgique, on trouve surtout des cuistax Ă la mer du Nord, sur la cĂŽte. En France, on appelle ça une voiture Ă pĂ©dales ou une rosalie.
Nous avons louĂ© un cuistax pour nous promener tout l’aprĂšs-midi.
Un mĂȘle-tout. Ce mot, je l’aime beaucoup parce que je ne connais pas d’Ă©quivalent en français de France. Un mĂȘle-tout, c’est une personne qui s’occupe de ce qui ne la regarde pas. Elle va s’occuper des affaires des autres.
Thibault est un vrai mĂȘle-tout. Il me dit tout le temps ce que je dois faire alors que ça ne le regarde pas, qu’il se mĂȘle de ses affaires.
Sonner. Bien sĂ»r, sonner Ă la porte, on l’utilise aussi bien en Belgique qu’en France. Mais en Belgique, on utilise aussi « sonner » pour dire tĂ©lĂ©phoner. Est-ce que tu peux me sonner cet aprĂšs-midi ? Je suis occupĂ©e en ce moment. C’est surtout les personnes un peu plus ĂągĂ©es qui utilisent ce terme « sonner » Ă la place de « tĂ©lĂ©phoner ».
Les deux derniers mots font partie de l’univers estudiantin, l’univers des Ă©tudiants. Le premier, c’est un « kot ». Si vous discutez avec des Belges qui sont Ă©tudiants ou avec des parents qui ont des enfants qui sont Ă©tudiants, vous allez forcĂ©ment entendre ce mot « un kot » (K-O-T). Un kot, c’est une colocation d’Ă©tudiants.
C’est un appartement dans lequel vont habiter plusieurs Ă©tudiants. Mon kot est Ă cinq minutes de l’universitĂ©. C’est trĂšs pratique.
Et enfin, le dernier qui est Ă nouveau essentiellement utilisĂ© par les Ă©tudiants, c’est « guindailler », le verbe. Et « la guindaille ». Ăa, c’est le nom. La guindaille, c’est la fĂȘte, mais plus spĂ©cifiquement une fĂȘte Ă©tudiante. On s’est bien amusĂ© hier soir.
On a bien guindaillĂ©. Je sors en guindaille Ă Louvain-la-Neuve, ce soir. Louvain-la-Neuve, c’est une ville Ă©tudiante en Belgique. VoilĂ , la vidĂ©o est terminĂ©e. J’espĂšre qu’elle vous a plu et que vous avez pu en apprendre un peu plus sur les nuances entre le français de Belgique et le français de France.
N’hĂ©sitez pas Ă utiliser ces mots si vous allez en Belgique. Ăa fera toujours plaisir aux Belges que vous les connaissiez. Et n’oubliez pas, si vous voulez rĂ©viser tous ces mots, peut-ĂȘtre parce que vous avez un sĂ©jour en Belgique bientĂŽt de prĂ©vu, vous pouvez tĂ©lĂ©charger la fiche de la leçon en cliquant sur le lien dans la description de la vidĂ©o.
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Je vous dis Ă bientĂŽt.